Plaque motifs aux pastels secs

Dans ce tuto nous allons créer des plaques en utilisant des pastels secs et des plaques de texture.

Dans une seconde partie, encore en préparation, nous verrons comment utiliser ces plaques pour en faire des bijoux.

Matériel nécessaire

  • pâte polymère blanche opaque
  • pastels secs
  • plaque de texture
  • papier cuisson
  • scotch (large si possible)
  • et le matériel habituel : machine à pâte, lames
  1. Conditionner environ 30 grammes de pâte et passer la au cran 3 de la MAP (Atlas), soit une épaisseur moyenne.
conditionnement de la pâte

2. Découper une carré d’environ 10 cm x 10 cm, sur un carreau de faience.

carré de 10 x 10

3. Avec votre lame, raper un peu de pastel.

raper le pastel

4. Couvrir la plaque blanche de pastel, en utilisant votre doigt, ou mieux, une éponge adaptée.

plaque couverte de pastel

5. Imprimer votre plaque de texture sur la pâte. J’utilise ici une plaque de chez Action, destinée à l’origine au scrapbooking. Presser fermement sur toute la surface. Retirer délicatement la plaque de texture pour ne pas décoler la polymère du carreau.

impression plaque de texture

6. Avec du scotch, enlever le pastel sur les reliefs. Passer plusieurs fois, en tout sens. C’est là que le scotch large fait gagner du temps….

utilisation du scotch

7. Poser un morceau de papier cuisson sur la plaque et aplanir. J’utilise une spatule vendue avec les produits pour épilation, mais vous pouvez utiliser vos doigts, une carte de crédit, un bloc en plexiglas.

lisser plaque motif pastel

8. Lorsque la surface est bien lisse, retirer le papier cuisson et admirez. Recommencer l’opération da capo al fine avec d’autres couleurs, d’autres plaques de textures. Préparer ainsi au moins 4 plaques.

plaque terminée

Voici quelques exemples de plaques que j'ai réalisées pour ce projet

Créer un effet minéral

Voici, en accéléré, comment je constitue une plaque dans laquelle je découpe les formes de mes bijoux (ici, des boucles d’oreilles).

Après avoir choisi mes couleurs, je les “chope” (de l’anglais to chope, chopped, chopping : hacher) et je les mélange avec de la peinture acrylique blanche. On peut incorporer des copeaux de feuille d’or ou d’argent et un peu de polymère liquide pour favoriser la cohésion de l’ensemble.

Je compacte de façon à obtenir un parallélépipède rectangle d’où toutes les bulles d’air auront été chassées. Pour cette opération, soit je mets des gants, soit j’accepte d’avoir les mains pleines de peinture (option que je retiens généralement, ayant horreur des gants !).

Avec une lame souple, je découpe des tranches dans mon bloc et je les dispose côte à côte. Je pose un papier cuisson sur ma plaque et j’égalise au doigt, en pressant de façon à combler les manques. Je passe ensuite le rouleau, en le glissant, sans le faire rouler, en tout sens. Je termine en passant ma plaque à la MAP (machine à pâte) à un cran large puis progressivement plus petit, jusqu’à l’obtention de l’épaisseur voulue.

Il ne me reste plus qu’à découper mes pièces dans cette plaque, à les mettre en forme sur un support de cuisson (pour obtenir un effet plus ou moins bombé) et à mettre à cuire.

Une fois sorties du four et refroidies, les pièces passent au ponçage. J’utilise du papier abrasif de carrossier en diminuant progressivement le grain (350 pour enlever les grosses aspérités des bords, puis 400,600,1000).

Vient ensuite l’étape de la finition. Les pièces peuvent être polies, vernies ou résinées (j’utilise de la résine UV qui durcit sous une lampe UV utilisée en manucure).

Et voilà, y a plus qu’à les monter !