Voici, en accéléré, comment je constitue une plaque dans laquelle je découpe les formes de mes bijoux (ici, des boucles d’oreilles).
Après avoir choisi mes couleurs, je les “chope” (de l’anglais to chope, chopped, chopping : hacher) et je les mélange avec de la peinture acrylique blanche. On peut incorporer des copeaux de feuille d’or ou d’argent et un peu de polymère liquide pour favoriser la cohésion de l’ensemble.
Je compacte de façon à obtenir un parallélépipède rectangle d’où toutes les bulles d’air auront été chassées. Pour cette opération, soit je mets des gants, soit j’accepte d’avoir les mains pleines de peinture (option que je retiens généralement, ayant horreur des gants !).
Avec une lame souple, je découpe des tranches dans mon bloc et je les dispose côte à côte. Je pose un papier cuisson sur ma plaque et j’égalise au doigt, en pressant de façon à combler les manques. Je passe ensuite le rouleau, en le glissant, sans le faire rouler, en tout sens. Je termine en passant ma plaque à la MAP (machine à pâte) à un cran large puis progressivement plus petit, jusqu’à l’obtention de l’épaisseur voulue.
Il ne me reste plus qu’à découper mes pièces dans cette plaque, à les mettre en forme sur un support de cuisson (pour obtenir un effet plus ou moins bombé) et à mettre à cuire.
Une fois sorties du four et refroidies, les pièces passent au ponçage. J’utilise du papier abrasif de carrossier en diminuant progressivement le grain (350 pour enlever les grosses aspérités des bords, puis 400,600,1000).
Vient ensuite l’étape de la finition. Les pièces peuvent être polies, vernies ou résinées (j’utilise de la résine UV qui durcit sous une lampe UV utilisée en manucure).
Et voilà, y a plus qu’à les monter !